Le château des forges de Lanouée est situé sur la commune des Forges.
Il semble que le château ait été construit à l'emplacement de l'ancienne maison du maître des forges construite dans les années 1760, qui fut ainsi transformée en château néo-Louis XIII, en brique et pierre, au 19e siècle. Un premier agrandissement en profondeur et en longueur s'est fait dans les années 1850, auquel ont été ajoutés deux pavillons latéraux symétriques à la fin du siècle. À l'intérieur, pièces de réception et salle à manger se répartissent autour d'un hall central qui abrite un escalier en bois. L'ancienne cuisine en sous-sol a conservé son organisation. À partir de 1908, la cour précédant la demeure est encadrée par deux bâtiments : "l'ambulance" (service social et médical) et la "petite maison" qui contenait les bureaux de part et d'autre desquels s'alignaient les logements ouvriers.
Au début du 20e siècle, le site industriel est reconverti en domaine agricole avec la construction d'une cité ouvrière et de bâtiments annexes ; le jardin et son nymphée sont aménagés à cette période (vers 1910), le haut-fourneau étant transformé en château d'eau. En 1932, M. Levesque installe une usine hydro-électrique à l'emplacement de l'ancien moulin des forges. La construction du château est antérieure à 1883 et remonte probablement au début du 3e quart du 19e siècle (vers 1860), avant la fermeture des forges en 1864.
La maison du Coudray (1630). La qualité de construction de cette maison est évidente et liée, une fois encore, au statut de l'occupant, qui se signale par un calice sculpté au fronton de la lucarne. Si l'inscription donnant le nom du prêtre constructeur n'a pu être lue, elle livre cependant la date de 1630.
La maison est conforme au type dominant de ces maisons de prêtre : plan massé et une pièce par étage. L'escalier en vis est localisé dans l'angle antérieur droit de la maison, c'est-à-dire associé à la porte d'entrée, ce qui n'est pas la formule la plus usitée ; comme en d'autres cas, au rez-de-chaussée, l'escalier est contenu dans une cage en bois, ce qui peut-être pris comme un élément de confort limitant les courants d'air entre rez-de-chaussée et étage.
Les cheminées sont alternées sur les pignons. La charpente compte deux fermes à arbalétiers cintrés à la base selon la formule dite "upper-cruck" dans la terminologie britannique. La lucarne n'a ici qu'un rôle décoratif et ostentatoir, ne donnant jour qu'à un comble non habitable.
Le manoir de Quelneuf ou Quelenneuc (XVème, XVIème et XIXème siècles). Ce manoir, où s'exerçaient autrefois basse et moyenne justice, s'appelait Quelenneuc.
Il fait partie des quinze seigneuries particulières qui distingue la paroisse. Datant du 15ème siècle, brûlé pendant la Révolution, il est restauré, puis habité jusqu'à une période récente.
Le manoir de la Tertraie ou La Tertrée (XVIIème siècle). Siège de la seigneurie de la Tertraie qui possédait autrefois un droit de moyenne justice et qui appartient successivement aux familles Boteuc, Bot des Timbreux et La Landelle.
On y trouve une chapelle privée.
Le manoir des Aulnais (XVIII-XIXème siècle). Les Aulnais ont appartenu aux Keradreux, famille célèbre pour avoir fourni une nombreuse domesticité aux Rohan.
Le vicomte Alain IX de Rohan y rédige son premier testament le 1er mai 1454. Les 8 et 9 janvier 1479, lors d'une monstre, revue militaire ducale, Alain de Keradreux, qui dispose d'un revenu de trois cents livres, se présente avec deux archers, un coutilleur, un page-lance et cinq chevaux.
Il lui est adjoint "d'avoir dans la prochaine monstre et revue un cheval de prix plus puissant pour la lance."